Pour ce projet d’envergure, j’ai dû choisir un sujet qui me tenait à cœur, une passion que je voulais partager avec le monde. Inspirée par les moments précieux passés aux côtés de ma grand-mère, à écouter ses récits et à partager des instants complices, j’ai décidé de consacrer mon projet à la rencontre des personnes âgées.
Ce choix n’était pas anodin. Je voulais mettre en lumière la richesse des expériences et des connaissances des aînés, souvent oubliés dans l’ère du numérique. Mon objectif était de créer un pont entre les générations, de rappeler à tous l’importance de leur histoire et de leurs enseignements.
J’ai dû élaborer une identité visuelle forte, représentant à la fois mon engagement envers cette cause et mon univers digital. « Mamistinguette » reflète parfaitement mon engagement et l’univers digital dans lequel je souhaitais évoluer. Les fonds de post était bleu/gris qui apporte une sensation de douceur et de sérénité, tout en restant moderne.
Je voulais quelque chose qui inspire la proximité, d’où le choix d’une police manuscrite, joviale et dynamique, qui renforce le lien humain et l’authenticité de ma démarche.
Les motifs subtils sur les côtés viennent ajouter une touche de texture, comme un clin d’œil aux souvenirs du passé, un peu comme une broderie, tout en restant dans une esthétique moderne. C’est une manière d’évoquer la richesse des histoires que je vais partager à travers ce projet.
Les dessins font vraiment partie intégrante de mon identité visuelle pour « Mamistinguette ». Chaque personne que j’interviewe a droit à son propre portrait en dessin, que je réalise moi-même sur Procreate. C’est une manière pour moi de personnaliser chaque rencontre et de rendre hommage à ces moments partagés. Je veux que ce style devienne ma signature visuelle, un élément distinctif qu’on reconnaît immédiatement. Mon objectif, c’était dès qu’on voit ce type de dessin, on pense directement à « Mamistinguette » et à ce projet intergénérationnel que je porte.
Par la suite, j’ai rapidement réalisé qu’il me fallait un calendrier éditorial pour m’organiser efficacement. Entre la création des dessins, les interviews, et la gestion des réseaux sociaux, c’était indispensable pour garder le cap. J’ai aussi démarché plusieurs EHPAD et des personnes âgées dans différents quartiers pour leur présenter le projet « Mamistinguette » et voir s’ils étaient intéressés à participer. Ça a été un vrai travail de terrain, expliquer ma démarche, convaincre les gens, et m’assurer que tout le monde comprenne bien l’importance du projet et le plaisir que cela pourrait leur apporter.
« Mamistinguette « m’a vraiment apporté énormément de choses. J’ai dû travailler sur ma timidité de manière intense. Aller rendre visite aux personnes âgées, écouter leurs histoires et passer du temps avec elles m’a non seulement permis d’en apprendre davantage sur leurs vies, mais ça m’a aussi fait réaliser énormément de choses mentalement. Cela a été un exercice personnel et émotionnel qui m’a demandé beaucoup de recul.
Il y a eu aussi toute la question de l’organisation, surtout avec mes cours en parallèle. J’ai dû jongler entre mes études et ce projet, ce qui a nécessité une gestion rigoureuse de mon temps. Malgré tout, j’ai pris le temps de partager de vrais moments avec les personnes âgées, loin de toute technologie, ce qui m’a vraiment fait du bien. Ces moments m’ont rappelé l’importance des interactions humaines, sans l’interférence constante des écrans.
En travaillant sur « Mamistinguette », j’ai également compris que devenir influenceur n’est pas aussi simple que ce que l’on imagine. Il y a énormément de réflexion derrière chaque contenu, de planification, et ce métier demande une vraie organisation et une créativité constante.
Aujourd’hui, « Mamistinguette » est en pause, parce que je veux vraiment prendre le temps de produire du bon contenu, avec du matériel de qualité. Je me suis rendu compte que ça demande bien plus de temps et d’investissement que ce que j’avais anticipé. En ce moment, je jongle entre mon job étudiant tous les week-ends, mes cours, et bientôt un stage perlé qui va se rajouter à tout ça.
J’ai environ une vingtaine de personnes qui me demandent régulièrement quand je vais reprendre, ce qui me touche beaucoup. Mais je me dis que je préfère faire les choses proprement, prendre le temps de bien organiser mon retour, et revenir quand j’aurai vraiment le temps de m’y consacrer pleinement.